De Arabieren en hun aandeel in de vernieling en wedergeboorte van de Bibliotheek van Alexandrië

Auteurs

  • Daniel De Smet

DOI:

https://doi.org/10.21825/kzm.v57i0.17308

Samenvatting

Selon une légende très répandue en Occident depuis l'édition de la Chroniquearabe de Barhébrée par Pococke en 1663, Ie conquérant arabe de l'Égypte,'Amr b. al-'As, aurait fait brûler en 641 la prestigieuse Bibliothèqued'Alexandrie sur ordre du calife 'Umar, ce qui marquerait la fin abrupte de laculture antique. Si d'innombrables historiens et polémistes ont ainsi tenu Iefanatisme musulman pour responsable de la destruction du patrimoinephilosophique et scientifique de l'Antiquité, d'autres ont voulu absoudre lesArabes de ce méfait, en mettant en lumière la date tardive à laquelle apparaîtce récit. En effet, il ne surgit qu'au début du XIIIe siècle, chez 'Abd al-Latifal-Bagdadi et lbn al-Qifti, qui dépendent probablement d'une source communenon encore identifiée. Aussi, nous défendons la thèse que la légende estissue d'un milieu chiite pro-fatimide et fait allusion au pillage de la bibliothèquedu Palais fatimide au Caire, sous l'ordre de Saladin en 1171. En outre,son auteur ismaélien a pu se baser sur la version arabe des Historiae AdversusPaganos d'Orose, qui avait alors cours en Egypte. Si les Arabes n' ont rien àvoir avec la fin de la Bibliotheca Alexandrina, ils ont joué un rôle primordialdans le projet de la reconstruction de cette Bibliothèque, qui fut officiellementinaugurée en 2002.

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